De temps en temps, il nous faut faire une pause pour permettre à notre âme de nous rejoindre.
Proverbe indien
S’asseoir sur les marches du balcon avec un tasse ou un verre, ça a quelque chose de merveilleux. C’est comme faire ‘pause’ sur le moment présent et s’y baigner.
Étirer les minutes.
Voir la vie et la respirer.
Un weekend complet dans un chalet à Mastigouche, avec des amis, les enfants, un lac, trop de nourriture et un long long long balcon avec vue, c’est plonger dans le même moment relaxant, mais y rester pendant des jours. Décrocher. Relaxer. Remplir nos coeurs.
C’est la deuxième année qu’on passe un weekend au Centre du pourvoyeur de Mastigouche (Koubek) avec nos amis Éric et Geneviève. Près de la réserve faunique, le centre privé offre de multiples lacs où pêcher. Le lac central, aux abords duquel s’alignent une vingtaine de chalets en bois rond et une auberge ancestrale, est un joli miroir bercé par de basses montagnes boisées. On était dans le chalet 12, qui accommode 2 familles et qu’on a beaucoup aimé. Les chalets ont l’eau et l’électricité; ils sont rustiques mais très confortables.
Ce qui me frappe le plus dès qu’on arrive là-bas, c’est le silence total. Aucun bruit, que le chant des oiseaux, les écureuils qui s’énervent un peu, et l’air qui glisse à travers les branches.
Plusieurs petites barques sont disponibles pour les visiteurs, qu’on peut utiliser pour pêcher sur place ou simplement faire un tour. Il est aussi possible de pêcher à partir du quai près de l’auberge. Deux kayaks et un pédalo sont également disponibles sans frais, des activités qui plaisent beaucoup à nos ados… et à nous.
L’an dernier, on était venus en mai. La température était belle, mais moins adaptée pour la baignade. Cette année, notre visite était en juillet, et la chaleur était au rendez-vous — si bien que le lac était CHAUD. Avec une température collante et suffocante à notre arrivée, on s’est tous jetés dans le lac sans tarder pour une baignade. Ça a fait toute la différence pour nous permettre d’être confos et rafraichis malgré la chaleur. Avec les vestes, c’était possible de dériver sur l’eau, et les jeunes filles en ont profité pas mal tout le weekend.
On avait trop de bouffe. C’est classique. On a mangé tout le weekend, joué à des jeux de société, siroté des bières en regardant le lac. J’ai lu, lu, lu. Les jeunes ont déconnecté de leurs appareils, nous aussi, (de toute façon, pas de réseau là-bas, 0 et une barre) et ont passé leur temps à rigoler, à se promener.
Il n’y a pas d’espace de feu extérieur, mais c’est bien comme ça : ça rend le site très calme. On a plutôt utilisé le gros foyer de pierre dans le chalet pour griller des saucisses et des s’mores.
« Et la pêche? Ça a mordu? »
Haha… pas tant que ça. Les gars essaient quand même de travailler leurs appâts, cuillères, lignes. Mais pour moi c’est une excuse. Une raison de s’arrêter et regarder le paysage, jouer dans l’eau, aller faire un tour de barque. Attendre. Respirer la brume.