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Pain you forget

I don’t usually watch reruns, but yesterday was a repeat of E.R.’s season opener « Bloodline » – you know the one after the shooting where Abby goes through that nightmarish labour – and I couldn’t resist. Although Xavier’s delivery was nowhere near as scary as what happens in the show, it brought back some memories of pregnancy, and my thoughts wandered around labour, birth and adoption. The following will sound disjointed, but musings are by definition, and it all orbits in the same direction, so bear with me.

When I was much younger, I used to think I’d love to adopt a little Asian girl, always thought they were so cute and couldn’t wrap my head around the thought of a relationship with a boy who would be the father anyway. Later on, I imagined adoption sounded much less scary than labour and delivery.

I’ve said before that even after 9 months of carrying a child, the baby that comes out is still very much a stranger – like you loose the little creature that was inside you, and meet a very different being. Maybe that perception changes during a second pregnancy, knowing what is to come, but I can’t say yet.

Some say labour is the worst pain one can experience, but our body is made to forget. My doctor has, to my opinion, an explanation maybe closer to reality: we don’t forget, but the good memories emerging from that time easily drown the bad ones, contrary to, let’s say, passing kidney stones, where there’s nothing really nice to remember as a counterbalance.

All that said – and not wanting to take away anything from people who did choose adoption, I think it is a wonderful alternative for those who don’t have the option of a pregnancy – I still feel I would have missed a vital part of what is my son without his delivery and his first months. A vital part of being a woman, too. We worked together, he and I, through sweat and blood, to bring him into this world, and I’ve witnessed his life from the very start. It now feels like I couldn’t consider adoption anymore, there would be too much missing. I hope I’m wrong and/or that the people who adopt can find a balance despite all this. I’m sure there are forms of compensation and would be intrigued to experience the differences, though I doubt I shall ever do.

Looking back, I want to keep my memories just as they are, pain and all. These were the thoughts going through my mind as I watched all the blood-spewing beeper-sounding medical-equipment-brandishing that is E.R., and that jaw-clenching delivery. I had my heart in my throat watching Lucas in his last scene, in that moment alone, his brave face shown undone through the mirror he’d just broken. Stupid TV.
trad. « La douleur qu’on oublie »

Je n’écoute pas habituellement les reprises, mais hier ils repassaient le début de saison de E.R. « Bloodline » – celui après la fusillade quand Abby traverse cet accouchement cauchemardesque – et je n’ai pas su résister. Quoique l’accouchement de Xavier n’était pas même près d’être aussi épeurant que ce qui arrive dans l’émission, ça m’a ramené des souvenirs de grossese, et mes pensées ont gravité autour de naissance et adoption. Ce qui suit paraîtra disparate, mais les pensées le sont par définition, et ça orbite tout dans la même direction, alors soyez conciliants.

Quand j’étais bien plus jeune, je pensais que j’adorerais adopter une petite fille asiatique, je les ai toujours trouvé si jolies, et je n’arrivais pas à concevoir une relation avec un garçon qui serait le père de toute façon. Plus tard, j’imaginais que l’adoption semblait pas mal moins terrifiante que l’accouchement.

J’ai déjà dit que même après avoir porté un enfant pendant 9 mois, le bébé qui naît nous semble tout de même être un étranger – comme si nous perdions la petite créature qui était en nous, et rencontrions un être très différent. Peut-être que cette perception change durant une seconde grossesse, en sachant ce qui s’en vient, mais je ne peux pas encore savoir.

Il y en a qui disent que l’accouchement est la douleur la plus terrible qu’on peut vivre, mais que notre corps est fait pour oublier. Mon docteur a, à mon opinion, une explication plus près de la réalité : nous n’oublions pas, mais les souvenirs heureux qui émergent de cette période noient facilement les mauvais, contrairement à, disons, avoir des pierres aux reins, où il n’y a pas vraiment de côté positif à se remémorer en guise de contrebalance.

Tout cela dit – et sans vouloir enlever rien aux gens qui ont choisi l’adoption, je crois que c’est une alternative merveilleuse à ceux qui n’ont pas l’option d’une grossesse – je crois encore que j’aurais manqué une partie vitale de ce qu’est mon fils sans avoir vécu son accouchement et ses premiers mois. Une partie vitale d’être une femme, aussi. Nous avons travaillé ensemble, lui et moi, à travers sueur et sang, pour l’amener au monde, et j’ai été témoin de sa vie à partir du tout début. Maintenant, on dirait que je ne pourrais pas considérer l’adoption désormais, il manquerait trop à l’expérience. J’espère me tromper et/ou que les gens qui adoptent peuvent trouver une certaine balance malgré tout ceci. Je suis certaine qu’il y a des formes de compensation et serais intriguée de faire l’expérience des différences, quoique je crois ne jamais savoir.

Regardant en arrière, je veux garder mes souvenirs juste comme ils sont, la douleur et tout. Voilà les pensées qui traversaient mon esprit alors que je regardais les sang, beepers et brandiment d’équipements médicaux qui remplissent E.R. et cet accouchement à serrer les mâchoires. J’avais le coeur dans la gorge en regardant Lucas dans sa dernière scène, un moment seul, son expression brave montrée défaite à traver le mirroir qu’il venait de briser. Stupide télé.

1 commentaire pour “Pain you forget”

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